Je te revois tu es toujours la mer

contre la mort qui souffle sous la porte

tu es encore la voix du chanteur soûl

qui recule la nuit de son cante rondo

 

Grand cheval fou seigneur de mes sommeils

tu as beau me fixer d' un regard plus glacé

que tes sabots à la tempe des morts

une rose sans fin m' empêche d' être absent

 

Amour tu ne peux pas mourir sans moi

Si mon coeur est désert et si mes mains sont sèches

boxeur fini bousculé dans les cordes

 

jusqu' au K.o comment ne parierais-je

la misère trop sûre ouvrant enfin sa garde

l' irréductible sang couvant encor mon poing.